stade 1

Affichage des articles dont le libellé est flore. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est flore. Afficher tous les articles

samedi 26 octobre 2013

Quelle est la flore du parc national de Chambi?

La flore du parc national de Chambi varie en fonction de l’altitude et de l’exploitation. Dans les endroits les plus élevés près des sommets la végétation est abondante et variée.
Le Chêne-vert en est l’essence la plus caractéristique.
On rencontre également des cotonéasters des pistacia térébinthus et même des tulipes sauvages. Plus d 80 espèces de plantes ont été dénombrées près du sommet du djebel Champi.
Au  fur et à mesure qu’on descend en altitude ; la  flore change car le climat devient plus tempérée plus aride. C’est la foret de pin d’Alep qui revêt une grande importance pour la protection du sol contre l’érosion. Les racines fixent les terres et permettent l’infiltration des eaux de ruissellement qui réalimentent la nappe phréatique et les puits de surface des agriculteurs de la région.
En arrêtant le vent, la foret influence également le climat les remous thermiques et l’évapotranspiration du foret ; crèvent les nuages de passage et font tomber des pluies bénéfiques.
Le  sous-bois du foret de pin d’Alep se compose de genévriers de Phénicie de cistes de globulaires de romarins «et d’armoises blanches avec lesquelles on faits des médicaments contre les lourdeurs d’estomac.
Apres la pineraie, les grandes touffes de diss sont progressivement remplacées par l’alfa qui pousse partout sur les hauts plateaux entourant le Chambi. Ces graminées vivaces couvrent une superficie de 45000 ha dans la Tunisie central.
Caractéristiques des régions arides l’alfa sert à la fabrication du papier, mais joue surtout un rôle écologique en protégeant le sol fragile contre l’érosion.
Le cactus inerme n’est pas originaire de Tunisie. Actuellement il est planté partout dans la région et sert de réserve fourragère pour le bétail. Il est également utile pour la faune sauvage été, lorsque les sources de djebel sont à sec. L’eau qu’il contient permet aux gazelles, lièvres et perdreau de se désaltérer
Parmi les touffes d’alfa poussent des globulaires et lorsque le printemps, la végétation de Chambi commence à fleurir après les pluies de février –mars, le bleu vif de ces globulaires domine le paysage
La rétama sphaerocarpa avec ses fleurs jaunes  et les genets bordent les pistes et les clairières du parc Des relevés récents dès la végétation ont démontré que depuis la mise en défens du parc en 1980, le nombre d’espèces  a  quadruplé.
Le romarin se rencontre partout .Il contribue à la régénération naturelle des pins grâce au micro climat qu’il offre sous ses feuillages. Il sert également d’abri pour la reproduction de plusieurs espèces animales notamment des perdrix et des lièvres. Ses fleurs bleues sont butinées par les abeilles et sa distillation produit une essence très recherchée en parfumerie.

Quelle est la flore du parc national de Zembra et Zembretta?


Les botanistes ont découvert sur l’ile de Zembra plus de 230 espèces de plantes .Les courants de l’atlantique qui passent par Gibraltar les vents forts et les oiseaux migrateurs ont amené des espèces de l’Espagne de la Sicile de la Grèce et de l’orient en plus de celles de la Tunisie  centrale de la Kroumirie et de l’Algérie .Une partie de ces plantes se retrouve également au Cap Bon.

Ce qui surprend à Zembra c’est qu’il n’y a pas d’arbres à part quelques oliviers dans l’oued  Zitoun et de genévriers de Phoenicie  isolés dans le maquis .En effet plusieurs siècles de dégradation et de régénération se sont suivis à Zembra .Ceci a contribué à la disparition

De plantes telles que les chênes et autres arbres et a favorisé à l’évolution des plantes résistantes aux parcours et à l’exploitation comme combustible notamment le pistachier et l’arbousier.
Le littoral rocailleux soumis à l’action des embruns marins est colonisé jusqu’à une altitude de 5 à 8 mètres par centaines d’espèces végétales telles que senecio cinerazia, Anthyllis barbajovis et Iberis semperflorens .Ensuite, il y a une végétation halophile jusqu’à a 50 mètres d’altitude tout autour de l’ile avec Erodium maritimum,Atriplex  patuilata et sedum ruhens.
Le centre de Zembra est couvert en majeure partie d’une végétation dense d’espèces buissonneuses ou arbustives composées de lentisques de bruyères d’arbousiers d’oliviers sauvages et de cistes .Sur les pentes fortes à sol érodé ,la végétation quoi qu’impénétrable dépasse rarement les deux mètres  de hauteur .Dans la région  de l’oued Zitounon trouve de beaux sujets d’olivier sauvage par contre ,sur le plateau du Cap gros exposé au vent ,il est resté à l’état de buisson. Près de la grotte de poète sur le côté est de l’ile, un tapis remarquable de salicornia arabica  tapisse un suintement d’eau salée .Plusieurs espèces de lichens couvrent les rochers et les branches des arbres .La végétation de Zembretta se compose surtout de plantes halophiles on rencontre quelques câpriers dans les criques du versant sud est .Le sommet de l'îlot est recouvert de lentisque percé ça et la de filaire et d’olivier sauvage avec un groupement de palmier nain.

Quant à la flore algologique de Zembra, elle se compose de plusieurs espèces d’algues, rouges, brunes et vertes.

Ce que c'est la foret?


La définition du terme de forêt est complexe et sujette à controverses. Elle concerne le dedans, et le dehors de la forêt, son caractère ancien ou non voire ses marges, elle doit tenir compte de la surface, de la densité, de la hauteur des arbres et du taux de recouvrement du sol, mais aussi du contexte biogéographique
Ainsi, au Sahel, un boisement est considéré comme forêt à partir d'un taux de recouvrement de 10 % alors qu'en Europe (définition CEE-ONU/FAO), on ne parle de forêt qu'à partir d'un taux de recouvrement de 20 % et d'une surface de plus d'un demi-hectare.
Des définitions plus spécifiques sont données par d'autres organisations : le Programme des Nations unies pour l'environnement(PNUE) utilise 40 % de couverture comme le seuil pour les « forêts fermées » et 10 à 40 % de couverture pour les « forêts ouvertes »
Le projet Tropical Ecosystem Environment Observations by Satellite (TREES), fondé en 1991 par la Commission européenne, classifie les surfaces avec plus de 70 % de couverture de canopée comme étant des « forêts denses » et celles avec 40-70 % de couverture comme des « forêts fragmentées ».
L’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) donne de la forêt la définition suivante : Sont considérées comme forêts « des terres occupant une superficie de plus de 0,5 hectare avec des arbres atteignant une hauteur supérieure à cinq mètres et un couvert arboré de plus de 10 %, ou avec des arbres capables d’atteindre ces seuils in situ. La définition exclut les terres à vocation agricole ou urbaine prédominante ».
En complément, la FAO définit la notion de terres boisées : « Des terres qui couvrent une superficie de plus de 0,5 hectare avec, soit des arbres d’une hauteur de plus de 5 mètres et un couvert forestier de 5 à 10 %, soit des arbres capables d’atteindre ces seuils in situ.
Surfaces boisées dans le monde
Les forêts et autres types de terres boisées couvrent au total près de 4 milliards d'hectares dans le monde, soit 30% de la superficie des terres émergées.
la Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture a estimé la forêt mondiale à presque 0,62 ha/habitant.
Mais la forêt est mieux préservée sur la ceinture tropicale humide et au nord de la zone tempérée dans l'hémisphère nord.
Ailleurs, dans 64 pays abritant un total de 2,0 milliards d'habitants, on compte en 2005 moins de 0,1 hectare de forêt par personne, chiffre qui diminue inéluctablement alors que le taux de population augmente et que la forêt régresse.
Sept pays ou territoires ne possèdent plus aucune forêt et dans 57 autres pays, elles ne couvrent plus que moins de 10 % des terres
La déforestation annuelle représente -7,3 millions d'ha pour la période 2000-2005. Ce bilan fait apparaître une amélioration sensible par rapport à la décennie 1990/2000 pendant laquelle le recul annuel des surfaces forestières s'élevait à -8,9 millions d'ha.
D'importantes disparités ressortent de l'examen des statistiques régions par région : pour la période 1990/2005, les surfaces forestières ont reculé de 19% en Amérique centrale, de 9,1% en Afrique et de 6,6% en Amérique du Sud, tandis qu’elle progressait en moyenne de 1,2% pour l'ensemble de l'Europe. Mais là encore, des disparités existent puisque la forêt a surtout augmenté dans l'Union européenne (+7,3%).
Caractéristiques des forêts du monde
Forêt primaire : composée d'espèces indigènes, sans trace visible d'activité humaine. Les forêts primaires représentent encore plus du tiers des forêts du monde, mais chaque année, six millions d'ha disparaissent, soit par déforestation, soit par modification
Forêt naturelle modifiée : composée d'espèces indigènes, avec des traces d'activité humaine et une régénération naturelle
Forêt semi-naturelle : gérée selon les règles de la sylviculture et aménagée selon des besoins prédéfinis
Plantation de production : espèces introduites (et parfois indigènes) par semis ou plantations pour la production de bois ou de produits non ligneux
Plantation de protection : espèces introduites ou indigènes par semis ou plantation pour la protection des sols, des eaux, la conservation de la biodiversité...
Les plantations de production et de protection ont progressé de 2,8 millions d'ha par an entre 2000 et 2005. Elles couvrent désormais 140 millions d'ha, principalement au bénéfice des plantations de production.
Les chiffres de surface forestière varient donc selon les sources. Ainsi, tout l'Est de la Taïga russe, formé de formations basses de conifères nains, sera, selon les sources, comptabilisé ou non en forêt, ce qui fera varier la surface forestière de plus ou moins 20 %.
Concept botanique des forêts
Du point de vue botanique, une forêt est une formation végétale, caractérisée par l'importance de la strate arborée, mais qui comporte aussi des arbustes, des plantes basses, des grimpantes et des épiphytes.
 Plusieurs arbres forestiers vivent en symbiose avec des champignons et d'autres micro-organismes, et beaucoup dépendent d'animaux pour le transport de leur pollen, de leurs      Concept écologique des forêts
Du point de vue de l'écologie, la forêt est un écosystème complexe et riche, offrant de nombreux habitats à de nombreuses espèces et populations animales, végétales, fongiques et microbiennes entretenant entre elles, pour la plupart, des relations d'interdépendance.
Malgré une apparente évidence, définir la forêt reste donc délicat : où arrêter les limites de :
Hauteur de végétation (une plantation de jeunes pousses est-elle une forêt ?),
Superficie minimale (à partir de quelle superficie passe-t-on d'un jardin boisé à un bois puis à une forêt ?),
Degré de proximité ou de « sociabilité » des arbres (un terrain portant des arbres distants de plusieurs dizaines de mètres est-il encore une forêt ?)
 Qualité (un boisement monospécifique d'eucalyptus ou de peupliers, de pins ou de sapins d'une même classe d'âge, plantés en alignements stricts est-il une forêt ou une simple culture sylvicole ?).Graines ou de leurs propagules.
Pour l'IFN (Inventaire forestier national) : « Sont considérés comme formations boisées de production des formations végétales comprenant des arbustes appartenant à des essences forestières qui satisfont aux conditions suivantes :
soit être constituées de tiges recensables (diamètre à 1,30 m du sol égal ou supérieur à 7,5 cm) dont le couvert apparent (projection de leur couronne au sol) est d'au moins 10 % de la surface du sol.
soit présenter une densité à l'hectare d'au moins 500 jeunes tiges non recensables (plants-rejets-semis), vigoureuses, bien conformées, bien réparties ; avoir une surface d'au moins 5 ares avec une largeur de cime d'au moins 15 mètres ; ne pas avoir une fonction de protection ou d'agrément.
l'IFN comptabilise les peupleraies et plantations d'eucalyptus ou d'autres essences non autochtones dans les forêts, alors que d'autres définitions les en écartent et les considèrent comme des plantations voire une forme d’agrosylviculture.
La définition la plus récente de l'IFN stipule qu'une forêt est "un territoire occupant une superficie d'au moins 50 ares, avec des essences forestières [arbres poussant en forêt] capables d'atteindre une hauteur supérieure à 5 m, avec un couvert arboré de plus de 10 % et une largeur moyenne d'au moins vingt mètres.
 La forêt se subdivise en bois et boqueteaux, ne comprend pas les bosquets, mais inclut les peupleraies
On parle aussi de « forêt patrimoniale » (« reconnues pour la qualité de la mise en scène qu'elles offrent, pour la richesse des écosystèmes qu'elles organisent, pour la valeur historique, mémorial, affective, voire émotionnelle qu'elles portent en elles »
de forêt paysanne ; c'est la forêt utilisée par les paysans et agriculteurs, dans les régions très forestières.
Après un certain temps survient une  perturbation  qui fait reprendre le « cycle » à son début (ou à un stade intermédiaire si la perturbation est peu importante).
Au fur et à mesure de cette succession, les communautés végétales (et les communautés microbiennes, fongiques et animales qui leur sont associées évoluent) en se remplaçant les unes les autres.
La biodiversité forestière
La forêt est caractérisée par une grande diversité en habitats, en niches écologiques, et surtout par une structuration en hauteur (atteignant plusieurs dizaines de mètres, de la sphère racinaire à la canopée) plus complexe que dans les autres écosystèmes terrestres.
Cette diversité évolue dans le temps et l'espace, au gré de perturbations (naturelles ou anthropiques) selon un pattern et des structures récurrentes, correspondant à un cycle théorique dit « cycle sylvogénétique »
verticalement, la forêt possède grossièrement quatre « étages » de végétation qui sont les strates muscinales (mousses), herbacées, arbustives et arborescentes, auxquels il faudrait ajouter les étages souterrains des systèmes racinaires, symbiosés aux mycéliums fongiques ;
Horizontalement, elle comporte de nombreux micro-milieux ou microstations (écosystèmes boisés distincts, au sein d'un même massif forestier) dépendant de facteur abiotiques différents.
En suivant la flèche du temps, la structure forestière tend à évoluer vers un stade fermé dit climacique, mais qui finit toujours localement par s'ouvrir à la lumière, à la suite d'une perturbation  feu, inondation,  glissement de terrain, etc.), permettant le retour au stade pionnier et aux stades suivants ;
Le bois mort constitue lui-même un habitat essentiel, irremplaçable pour de nombreuses espèces qui contribuent au recyclage de la nécromasse ligneuse, et à la fertilité des forêts ;
Les ressources alimentaires sont également abondantes, variant selon l'étage de la forêt : racines, mousses, lichens, champignons, feuilles, sève élaborée, bois vivant ou mort, fleurs, fruits et graines, nécromasse végétale, animale, fongique...
La déforestation (Contexte historique)
Les forêts ont joué un rôle essentiel dans l’histoire de l’humanité. Depuis des millénaires, des épisodes de déforestation accompagnent la croissance démographique et le développement dans le monde entier.
Des facteurs comme les changements climatiques, les cultures, les technologies et les échanges ont contribué, dans une large mesure, à accélérer ou ralentir la déforestation – voire à l’inverser.
Au fil  du temps, les interactions entre les êtres humains et les forêts ont évolué, en fonction des mutations sociales et économiques. L’histoire nous apprend qu’il existe des liens solides entre l’utilisation des forêts  (y compris la déforestation) et le développement économique et social, mais aussi entre la destruction des forêts (avec des effets irréversibles sur l’environnement) et le déclin économique.
Les décideurs doivent  tenir compte du paradoxe suivant: les forêts, les produits forestiers et les services écosystémiques rendus  par les forêts sont essentiels, mais dans certaines circonstances, des exigences plus pressantes se font pour l’utilisation des sols occupés par les forêts.
D’un point de vue historique, on peut comprendre à quel point il est important – mais aussi difficile – de préserver les forêts et d’assurer un juste équilibre entre  la conservation et l’exploitation des forêts, en pratiquant une gestion durable des ressources forestières,  pour maximiser les effets positifs des forêts sur le plan économique, social et environnemental.
La réduction, la modification et l’élimination des forêts – en un mot, la déforestation – ne sont pas  un phénomène récent: elles remontent à l’arrivée des êtres humains sur terre et constituent l’un des processus essentiels qui ont marqué l’histoire  de la transformation des terres forestières par  l’être humain
L’histoire de l’humanité, c’est aussi l’histoire de  l’utilisation des différentes forêts de la planète  et de leurs nombreux produits. Les forêts ont  en effet été une source de matières premières pour la construction, les transports et les communications; une  source d’aliments et d’énergie pour leur cuisson et lorsque les forêts sont défrichées – une source de terres  pour la construction de fermes et de villes.
La plupart des sociétés ont eu le plus grand mal à gérer durablement les  forêts. La recherche de nouveaux approvisionnements en  produits forestiers, disponibles en quantités limitées, a été  l’un des facteurs encourageant les échanges; en outre, la  pénurie constante de ces ressources a finalement été la  cause de migrations.
L’histoire de l’humanité, c’est aussi  l’histoire de la déforestation et de ses graves retombées  sur l’environnement, qui peuvent parfois contribuer à  l’effondrement de sociétés.
Les forêts ont évolué sur des millions d’années et ont  fortement subi les effets des oscillations du climat, entre le chaud et le froid. Les ères glaciaires ont duré de 80 000 à 100 000 ans, entrecoupées par des périodes interglaciaires plus chaudes de 10 000 à 15 000 ans. La  dernière grande ère glaciaire s’est terminée il y a environ  10 000 ans, laissant des forêts sur près de 6 milliards  d’hectares, soit près de 45 pour cent des terres émergées  de la planète.
Au cours des 10 000 dernières années,  des cycles successifs de changement du climat et des  températures ont continué à avoir des effets sur les forêts  du globe, alors que les effets de l’activité humaine ont  commencé à se faire de plus en plus sentir
À mesure qu’augmentait la population et que se développaient les activités économiques,  les êtres humains ont aussi amélioré leur aptitude à  intervenir sur le monde naturel. Cette intervention trouve  sa manifestation la plus évidente dans le défrichement  des forêts. La déforestation – c’est-à-dire le défrichement  de forêts pour utiliser les terres à d’autres fins ou pour  les laisser en friche – est l’un des changements les plus étendus et les plus importants que les êtres humains  ont apportés à la surface du globe.
Sur 5 000 ans, les pertes cumulatives de terres forestières dans le monde entier sont estimées à 1,8 milliard d’hectares, soit  une perte moyenne nette de 360 000 hectares par an.
La croissance démographique et la forte expansion de la demande d’aliments, de fibres et de  combustible ont accéléré le défrichement des forêts, les  pertes moyennes nettes se situant à environ 5,2 millions  d’hectares au cours des dix dernières années (FAO,  2010).
À l’échelle mondiale, la déforestation a plus ou  moins suivi le rythme de la croissance démographique,  même si elle était plus rapide que la croissance démographique avant 1950 et plus lente depuis cette  date
Les taux de déforestation et de croissance démographique ont plusieurs autres caractéristiques communes: ils ont tendance, l’un comme l’autre, à varier entre les différentes  régions du monde; ils ont aussi tendance à augmenter pendant les périodes de développement économique et à  se stabiliser, voire à baisser, lorsqu’une société atteint un certain niveau de richesse.
Jusqu’au début du vingtième siècle, les taux de déforestation les plus élevés étaient relevés dans  les forêts tempérées d’Amérique du Nord, d’Asie et d’Europe. Les défrichements de forêts étaient dus,  pour l’essentiel, à l’expansion de la production agricole,  mais ils étaient aussi imputables au développement  économique et à son corollaire, l’exploitation – souvent  non durable – des forêts pour l’approvisionnement  en matières premières et en combustible.
Ces  tendances ont évolué au cours du vingtième siècle.  Si la  déforestation a ralenti dans les zones tempérées, elle  a en revanche augmenté rapidement dans les forêts  tropicales du monde, où elle reste actuellement élevée, principalement en raison de la forte dépendance à  l’égard d’activités économiques à base foncière
La demande en terres agricoles et en produits  nécessaires à une économie agricole devient une préoccupation primordiale et la fourniture de services  écosystémiques, notamment l’eau d’irrigation,  se hisse au rang d’objectif hautement prioritaire.
L’industrialisation entraîne des changements radicaux  dans l’utilisation des forêts, la priorité allant à la  production de matières premières (y compris bois,  cultures industrielles, énergie et minéraux), alors  que la demande se déplaçait des essences feuillues (combustible et fourrage pour les animaux) vers  les essences résineuses (pour la construction et  la fabrication de papier).

Le développement d’une  économie postindustrielle fondée sur les services  détermine une nouvelle modification des priorités en  matière de gestion des forêts, une attention accrue étant  accordée à la fourniture de services écosystémiques  et, notamment, à la valeur d’agrément des forêts. Les  conflits liés à l’utilisation des forêts se font âpres lorsque  différents segments de la société – préagraire, agraire, industrielle et postindustrielle – utilisent les mêmes forêts  pour satisfaire des besoins divergents

Qu'est-ce que c'est la sylviculture?


La sylviculture est l'ensemble des méthodes et des pratiques par lesquelles le « sylviculteur » agit sur le développement, la gestion et la mise en valeur d'une forêt ou d'un boisement pour en obtenir un bénéfice économique et/ou certains services profitables à la société (dans une approche de forêt dite multifonctionnelle).
Une sylviculture est dite « durable », quand le sylviculteur s'assure que le capital forestier est acquis et optimisé, et qu'il peut être maintenu pour les générations futures, pour en durablement retirer des bienfaits ou des produits comme le bois, sans dégrader ce capital.
 Ceci nécessite la prise en compte appropriée des facteurs écologiques et abiotiques du site
La sylviculture a évolué, passant de quelques types de coupes et traitements de régénération à une panoplie de traitements souvent plus mécanisés ayant des objectifs de composition et de structure des peuplements forestiers visant à répondre aux objectifs de l’aménagement forestier.
Concrètement, les forestiers interviennent sur les peuplements d'arbres
de manière additive, en plantant ou en stimulant la régénération naturelle, et
de manière soustractive, en récoltant le bois ou les autres produits, également en réduisant de manière sélective une partie de la végétation pour concentrer le développement des arbres et des divers végétaux qui sont maintenus.
On considère  dans ce cours principalement les aspects sylvicoles suivants :
les objectifs : choix de produits ou services visés ; avec objectifs de quantités et qualités, des échéances et d'éventuelles exigences sociales et/ou environnementales ?
les traitements sylvicoles : ils dépendent des choix de modes de croissance visés, et du renouvellement retenu pour le peuplement forestier ;
OBJECTIFS SYLVICOLES
Traditionnellement, la sylviculture visait à fournir une récolte prévisible de produits qui est le bois.
Dans le contexte actuel de la foresterie, la sylviculture vise également à attribuer d'autres valeurs non marchandes au milieu forestier telles que :
la stabilité des sols pour limiter les risques d'érosion,
 Le maintien des populations indigènes d'organismes vivants et l'amélioration de leurs habitats,
 la production de la nourriture pour la faune,
L’amélioration des qualités visuelles du paysage,
 la création des espaces récréatifs, etc.
ITEMENTS SYLVICOLES
Le régime
C'est le premier critère de description d'une sylviculture. Il porte sur l'origine des arbres. Ceux-ci soit-il issus de semences (graines) ou ont-ils repoussé à partir de rejets de souche ou de drageons, ou la forêt est-elle issue d'une régénération naturelle ? On distingue traditionnellement trois régimes de base :
la futaie, dont les arbres, nés d'une graine, développent généralement un tronc unique ou fût ;
Le taillis, où plusieurs tiges, issues de bourgeons réactivés par une coupe, partent d'une même base et forment une cépée ;
le taillis sous futaie, un régime mixte combinant taillis et futaie sur la même parcelle
Le traitement
C'est le second critère de description d'une sylviculture. Il s'attache à la répartition des classes d'âge.
Si les arbres sont tous sensiblement du même âge, le traitement est dit « régulier ».
Si au contraire, tous les âges sont représentés dans une certaine proximité, le traitement est dit « irrégulier »
Pour la futaie, il existe donc des futaies régulières et des futaies irrégulières.
Pour le taillis, le traitement est en principe régulier car tous les arbres ont été coupés puis ont repoussé en même temps : c'est le taillis simple. Il existe aussi de rares cas de taillis irréguliers, notamment le taillis fureté, dont on ne coupe à chaque fois qu'une partie des tiges des cépées qui ont alors des âges de repousse différents.
Dans le taillis sous futaie, le traitement du taillis est régulier, celui de la futaie est irrégulier
L'exploitation des arbres
 Selon le traitement utilisé, et selon les essences, le temps de « révolution », c'est-à-dire le délai écoulé entre le semis et la coupe, est variable mais généralement long, de 30 à 100 ans
Il existe quatre méthodes principales d‘ exploitation forestière, appelées « systèmes d'exploitation sylvicole ».
La coupe rase : on coupe l'ensemble du peuplement, puis on replante ou on laisse pousser les semis naturels. C'est une solution simple et économique car on peut faire de l'abattage mécanique, avec une extraction facile tout ayant le meilleur rendement par rapport aux coûts.
On obtient une forêt uniforme avec des arbres ayant tous le même âge (structure équienne), ce qui est le plus profitable économiquement pour la prochaine coupe.
Cependant, cette coupe porte davantage préjudice au sol que les autres méthodes à cause de l'absence de racines pour retenir l'eau et la terre. Il y a également plus de risques de compaction, d'érosion et de dommages au sous-bois,.
Les forestiers peuvent masquer les effets de la coupe à blanc en laissant sur pied des groupements d'arbres, des bandes ou des arbres individuels pendant au moins une rotation de coupe
La coupe avec arbres semenciers : elle ressemble beaucoup à la coupe rase, sauf qu'on laisse environ 10 % des arbres ayant un bon phénotype comme reproducteurs dans toute la zone de coupe par dispersion des graines. Cette technique permet de favoriser une régénération naturelle de qualité, mais peut avoir les mêmes conséquences qu'une coupe à blanc sur l'écosystème.
La coupe progressive de régénération : elle se définit comme étant l'abattage ou la récolte d'arbres lors de la première des coupes successives de régénération dans un peuplement ayant atteint l'âge d'exploitabilité. Cela permet l'ouverture du couvert forestier, l'élimination des arbres dominés, et favorise la régénération naturelle produite à partir des semences provenant des arbres dominants et codominants conservés comme semenciers.
La coupe finale doit avoir lieu généralement entre 5 et 10 ans après la première coupe progressive de régénération
La coupe de jardinage : cette méthode assure la stabilité de chaque classe d'âge dans le but que la croissance de la classe inférieure vient compresser la croissance vers la classe supérieure.
 On retrouve au moins trois classes d'âge, chacune se développant aux allures d'un peuplement équienne.
 Chaque rotation doit fournir suffisamment de volume pour permettre une opération de coupe rentable.
La coupe peut être faite de deux manières. La première est le jardinage arbre en arbre, qui est une coupe uniforme à travers un peuplement. La seconde est le jardinage de groupes, où on coupe en créant des petites clairières à travers le peuplement.
Les plus grands bénéficiaires de la coupe de jardinage sont les arbres de petit diamètre puisqu'ils profitent des nouvelles conditions lumineuses pour gagner en croissance.
Les éclaircies
Les éclaircies sont des coupes d'arbres de franc pied, si le peuplement est dense.
Elles visent à favoriser le développement des arbres présentant un intérêt (le plus souvent économique) par élimination d'arbres proches jugés moins intéressant.
La méthode de l'éclaircie peut avoir plusieurs facettes
L'éclaircie par le bas consiste à prélever les arbres de petit diamètre afin de dégager les sujets dominants. Elle est simple à mettre en œuvre. Toutefois, le grand nombres d’arbres de petits diamètres prélevés n'ont pas une grande valeur marchande.
l'éclaircie par le haut consiste à enlever une partie des arbres de plus grand diamètre afin de favoriser la croissance des plus beaux individus.. Cette méthode permet de stimuler la croissance..
L’éclaircie sélective: Elle favorise la récolte des arbres dominants à gros diamètre pour laisser les petits arbres assurer la relève. Cette méthode appauvrit le peuplement, car les arbres coupés pourraient servir de bons semenciers pour la régénération naturelle.
La régénération naturelle quand le forestier sélectionne et conserve des arbres « semenciers » lors des coupes, afin que les graines présentes dans le sol et tombées des semenciers puissent germer et régénérer la forêt.
C'est une solution efficace et peu coûteuse lorsque les essences présentes sont bien adaptées au contexte biogéographique et que les herbivores ne sont pas trop nombreux. Pour certaines essences (Chêne par ex), dont les fructification ne sont pas régulières, les délais de régénération peuvent être allongés..
Autres opérations sylvicoles
Balivage : Le balivage est l'action de repérer les troncs les plus vigoureux afin de les conserver.
Le Dépressage : dépressage consiste à supprimer un certain nombre de jeunes sujets issu d'une régénération naturelle dans un peuplement très dense dont la hauteur des tiges dominantes est généralement inférieure à 9 m, toujours pour améliorer la croissance de ceux restants.
Élagage et taille de formation
L‘ élagage et la taille de formation consistent à couper au ras du tronc les branches pour améliorer la forme et la qualité du fût et du bois
Spécifiquement, l'élagage vise à couper les branches basses, afin de produire du bois sans nœud ou de protéger l'arbre contre la transmission de certaines maladies.
 Les tailles de formation pour leur part visent à corriger les défauts de forme et de structure. La correction des défauts de forme est faite dans le but de former un fut droit pour la production de bois d'œuvre. Les défauts de forme sont: les fourches, les branches qui concurrencent la cime et les branches trop grosses
Pare-feu

Le but des pare-feu est de créer une discontinuité dans le peuplement forestier afin de stopper ou ralentir la progression d'un feu. Ils doivent être installés perpendiculairement aux vents dominants pour ne pas au contraire devenir des couloirs de propagation du feu.

Quels sont les types d'exploitation des forets?


Taillis : Le taillis est un peuplement d‘arbres issu de la reproduction asexuée ou reproduction végétative d'une souche.  L’ensemble des tiges d'une même souche se nomme cépée. On distingue :
Taillis simple Pour le taillis simple, tous les brins de même souche sont coupés en même temps. Ils ont donc tous le même âge.
Taillis fureté Dans les taillis furetés, on ne récolte que les brins ayant un diamètre suffisant. Les brins trop petits sont laissés jusqu’à ce qu’ils atteignent les dimensions minimales requises. Les brins exploités provoquent des rejets. Sur une même cépée, on peut donc trouver des rejets et des brins d'âge différents.

Taillis sous futaie : c'est une forêt exploitée principalement en taillis, mais pour fournir aussi du bois d'œuvre, on laisse venir des arbres de franc-pied, c'est-à-dire issus de semis, d'âges divers.
Typiquement, un taillis est récolté par sections et par révolution. De cette façon tous les ans une récolte est disponible. Ceci a pour effet secondaire de fournir une riche variété d'habitats et donc d'être bénéfique pour la biodiversité, car le taillis a toujours des brins d'âges différents.
La période de révolution (temps entre coupes) dépend des espèces coupées, des conditions locales, et de l'utilisation à laquelle la production est destinée
La Futaie : Une futaie est un bois ou une forêt composée de  grands arbres adultes issus de semis ou plantation. On distingue
La Futaie régulière Une futaie est dite régulière si, à l'échelle de la parcelle, tous les arbres des essences principales sont d'âge proche. Les arbres des peuplements équiens peuvent être issus de plantation, ou de régénération naturelle. Ils sont souvent de la même essence (dans ce cas, le peuplement est qualifié de "monospécifique")
La futaie régulière passe successivement par plusieurs stades: celui de semi, de fourré, de gaulis, de perchis et enfin celui de futaie.
La limite des stades, ainsi que leur nom, varie selon les auteurs..
un gaulis est un jeune peuplement constitué de jeunes arbres (gaules) de moins de 5 cm de diamètre et de 3 à 6 m de hauteur.
un fourré est un peuplement forestier équien constitué de jeunes arbres, de 1 à 3 m, trop serrés pour que leurs branches, entrelacées permettent une circulation aisée.
Le gaulis est un stade dans le développement d'une futaie équienne (entre 10 et 20 ans).
un perchis est le stade de développement d'un peuplement équien, consécutif à celui du gaulis  à tiges rigides, d'un diamètre de 5 à 20 cm.
A chaque stade correspond un certain nombre d'opérations sylvicoles: par exemple, le dépressage se fera pendant le fourré, tandis que les coupes d'éclaircie se font pendant le stade de futaie
A la fin de chaque cycle, l'ensemble du peuplement est coupé, soit directement dans son entier, soit par le biais de coupes progressives répartis dans le temps.
   Futaie irrégulière
La futaie irrégulière est un système d'aménagement inéquienne: dans ce cas, la forêt est divisée en peuplements forestiers où il y a plusieurs classes d'âge.
On peut décrire un peuplement de futaie irrégulière comme un micro-peuplement qui peut avoir une composition monospécifique ou mélangée, et avoir une structure verticale à un, deux ou plusieurs étages.
Le régime de la futaie irrégulière vise à maintenir le caractère hétérogène des peuplements forestiers.
L'un des avantages de la futaie irrégulière sur la futaie régulière est qu'en l'absence de coupe rase, la parcelle n'est jamais mise à nu, ce qui permet à la forêt de remplir efficacement certaines de ses fonctions, comme la protection des sols contre les érosions.
Futaie jardinée
La futaie jardinée est un cas particulier de la futaie irrégulière, où le but est d'obtenir une structure d'âge qui assure une production régulière et continue de biens et de services. On cherche alors à produire une forêt avec un mélange intime d'arbres d'âges différents, avec une ouverture suffisante du couvert pour assurer une régénération et une promotion constante des arbres.
On cherche aussi à contrôler le nombre d'individus par classe d'âge de manière à assurer une production continue d'arbres matures à long terme.
Elle comporte, sur une étendue minimale, l'ensemble des états de développement. Régulièrement les arbres ayant atteint un diamètre objectif (fonction de leur état sanitaire et de leur qualité) sont récoltés.
On y trouve donc des arbres de tous âges au sein d'un même peuplement. Ultimement le peuplement atteint un état d'équilibre, où le nombre d'arbres est stable, le nombre de tiges récoltées et mortes de manière naturelle étant égal au nombre de nouveaux semis établis.
Ce système de gestion permet d'obtenir des revenus réguliers par des récoltes périodiques et progressives, en optimisant le potentiel de chaque arbre.
L'atteinte et le maintien de l'état d'équilibre de la futaie jardinée requiert des interventions légères, régulières et fréquentes. Il s'agit donc d'un mode de gestion intensive, qui nécessite un suivi constant et une certaine habileté technique.
Qu'est-ce que  la déforestation?
La déforestation résulte d'une surexploitation de la ressource forestière et/ou d'une destruction des forêts (défrichements) par l'homme telles aboutissant à un changement de l'occupation du sol (forêt remplacée par un territoire urbain, des voies de transport, des milieux cultivé ou pâturage, un désert...
 La réduction, la modification et l’élimination des forêts – en un mot, la déforestation – ne sont pas  un phénomène récent: elles remontent à l’arrivée des êtres humains sur terre et constituent l’un des processus essentiels qui ont marqué l’histoire  de la transformation des terres forestières par  l’être humain.
Les forêts ont évolué sur des millions d’années. Les ères glaciaires ont duré de 80 000 à 100 000 ans, entrecoupés par des périodes interglaciaires plus chaudes de 10 000 à 15 000 ans. La dernière grande ère glaciaire s’est terminée il y a environ  10 000 ans, laissant des forêts sur près de 6 milliards  d’hectares, soit près de 45 %des terres émergées  de la planète. Au cours des 10 000 dernières années, des cycles successifs de changement du climat et des  températures ont continué à avoir des effets sur les forêts  du globe, alors que les effets de l’activité humaine ont  commencé à se faire de plus en plus sentir.
En Afrique du Nord et dans  le bassin méditerranéen, le bois servait à la construction de navires, au chauffage, à la cuisson des aliments,  à l’approvisionnement en combustible des fours à  céramique et à métaux et à la fabrication de caisses. La déforestation s’est intensifiée, parce que les Romains avaient coutume de couper les arbres de part et d’autre de leurs routes, sur une grande distance, pour réduire les risques d’embuscades. Après la chute de Rome, au cinquième siècle, certaines forêts de la région ont mis plusieurs siècles à se régénérer
La conquête arabe en Méditerranée, entre 700 et 900, a été déterminée par la demande croissante de terres cultivables et a été réalisée grâce aux navires construits avec du bois.
L’invasion des hilaliens  (1050) à eu des effets destructeurs sur les forêts tunisiennes par défrichements et incendies provoquées
Sur plusieurs siècles, les forêts de la Méditerranée ont été progressivement épuisées et les populations d’Afrique du Nord ont manqué de bois
De nos jours, les quelques forêts restantes sont bien  protégées et des programmes de boisement augmentent  actuellement les superficies forestières
La protection des forêts a été facilitée par la  gestion communautaire traditionnelle des ressources  naturelles; certains de ces systèmes, comme le système  Agdal du Maroc, ont démontré qu’ils étaient capables de s’adapter à des changements d’origine interne et externe
D'un point de vue historique, on peut comprendre à quel point il est difficile de préserver les forêts et d’assurer un juste équilibre entre  la conservation et l’exploitation des forêts,

Les décideurs doivent  tenir compte du paradoxe suivant: les forêts, les produits forestiers et les services éco systémiques rendus  par les forêts sont essentiels, mais dans certaines circonstances, des exigences plus pressantes se font pour l’utilisation des sols occupés par les forêts.

Quels sont les ennemis des forets?

les ennemis des forets sont:
1. Insectes Le forestier craint des insectes ravageurs tels la chenille  processionnaire du pin, celle du chêne, certains xylophages, des bactéries ou des champignons. Les attaques qui prennent l'apparence d'épidémies et de pullulations suivent généralement un affaiblissement des arbres dû à des évènements de  type sécheresse, tempête, pollution, drainage, fragmentation, etc.
2. Pollution génétique La biodiversité forestière peut aussi être menacée par des essences introduites qui peuvent devenir invasive ou poser des problèmes de pollution génétique et/ou d'allopathie
3. Les mammifères Des mammifères rongeurs, les lapins et des espèces-gibier sont localement considérés comme "nuisibles" par les forestiers parce qu'ils broutent les jeunes pousses et rongent les écorces. En forêt méditerranéenne, les moutons et surtout les chèvres sont des ennemis redoutables des arbres
4. L’Homme D'un point de vue historique, l'Homme a eu une relation ambiguë à la forêt et notamment à la forêt primaire, et souvent destructeur en zone tempérée européenne, a asiatique et au Moyen-Orient ou en Australie, depuis plusieurs milliers d'années.
5. La sécheresse Les périodes de sécheresse,  peuvent provoquer le dessèchement des feuilles qui tombent alors prématurément. On peut constater aussi des brûlures de l'écorce exposée au soleil
6. Incendies et Feux de forêt
Ils sont le plus souvent allumés par l'homme, volontairement ou involontairement (négligence).
Prenant des proportions catastrophiques dans certaines régions (notamment autour de la Méditerranée), ils conduisent à la mise en place de moyens de lutte très importants, dont l'efficacité est variable.
Toutes les essences forestières sont combustibles, mais certaines riches en produits volatils favorisent le combustion et l'extension de l'incendie, d'autres résistent mieux (grâce à des phénomènes de protection comme la création de liège), ou se régénèrent plus vite. asciatique et au Moyen-Orient ou en Australie, depuis plusieurs milliers d'années.
104 millions d'hectares de forêts ont été annuellement ravagés par des incendies, des insectes et maladies, des sécheresses, tempêtes, grands froids ou inondations.
7. La pollution
Les polluants liés à l'activité humaine sont nombreux : anhydride sulfureux (SO2) qui provoque les fameuses « pluies acides » auxquelles fut attribué le dépérissement des forêts constaté en Europe dans les années 1970-80,
 Les pesticides véhiculés par l'air et/ou solubilisés par les pluies, les oxydes d'azote (Nox), l'acide fluorhydrique (HF), émis localement par certaines industries, les particules émises par la combustion du charbon et des carburants pétroliers, l'ozone (O3)…
 Par ailleurs les mousses et les lichens piègent très efficacement les particules de l'air, dont ils se nourrissent. Par ce biais, ils fixent aussi les métaux lourds de plus en plus présents dans l'air, ainsi que d'autres polluants (au point d'en mourir parfois, ce qui en fait, selon la sensibilité de espèces de bons bio-indicateurs).
5. La sécheresse Les périodes de sécheresse,  peuvent provoquer le dessèchement des feuilles qui tombent alors prématurément. On peut constater aussi des brûlures de l'écorce exposée au soleil
  6. Incendies et Feux de forêt
Ils sont le plus souvent allumés par l'homme, volontairement ou involontairement (négligence).
Prenant des proportions catastrophiques dans certaines régions (notamment autour de la Méditerranée), ils conduisent à la mise en place de moyens de lutte très importants, dont l'efficacité est variable.
Toutes les essences forestières sont combustibles, mais certaines riches en produits volatils favorisent le combustion et l'extension de l'incendie, d'autres résistent mieux (grâce à des phénomènes de protection comme la création de liège), ou se régénèrent plus vite.
104 millions d'hectares de forêts ont été annuellement ravagés par des incendies, des insectes et maladies, des sécheresses, tempêtes, grands froids ou inondations
Les champignons qui font la richesse du sol forestier se montrent également capable de bio-concentrer de nombreux polluants (métaux lourds dont plomb, cadmium et mercure, mais aussi radionucléides, qui peuvent ensuite être concentrés par la chaîne alimentaire).
Les champignons qui font la richesse du sol forestier se montrent également capable de bio-concentrer de nombreux polluants (métaux lourds dont plomb, cadmium et mercure, mais aussi radionucléides, qui peuvent ensuite être concentrés par la chaîne alimentaire).
Dans certains pays, des boues de station d'épuration sont régulièrement dispersées en forêts, parfois sous forme de pulvérisation, ce qui peut contribuer à la dispersion de certains contaminants.
Avec les premières expérimentations d’arbres OGM (peupliers essentiellement, testés par exemple en France et au Canada en milieu non-confinés), certains craignent une pollution génétique en cas de transmission du gène, ou un impact sur la faune et le sol forestier
Dans certains pays, des boues de station d'épuration sont régulièrement dispersées en forêts, parfois sous forme de pulvérisation, ce qui peut contribuer à la dispersion de certains contaminants.
Avec les premières expérimentations d’arbres OGM (peupliers essentiellement, testés par exemple en France et au Canada en milieu non-confinés), certains craignent une pollution génétique en cas de transmission du gène, ou un impact sur la faune et le sol forestier
L’industrialisation entraîne des changements radicaux  dans l’utilisation des forêts, la priorité allant à la  production de matières premières (y compris bois,  cultures industrielles, énergie et minéraux), alors  que la demande se déplaçait des essences feuillues (combustible et fourrage pour les animaux) vers  les essences résineuses (pour la construction et  la fabrication de papier).
Les  conflits liés à l’utilisation des forêts sont apparus, lorsque  différents segments de la société – pré agraire, agraire, industrielle et postindustrielle – utilisent les mêmes forêts  pour satisfaire des besoins divergents
TRANSFORMATION PAR L’AGRICULTURE
Des facteurs comme les cultures, ont contribué, dans une large mesure, à accélérer la déforestation.
La déforestation due à la conversion en terres agricoles a toutefois  eu un effet  secondaire non désiré: la réduction des  approvisionnements en bois et la hausse des prix du bois, qui sont arrivés à la hauteur de ceux des  métaux  précieux
Les pratiques agricoles  erronées et le pâturage incontrôlé sur d’anciennes terres  forestières ont fréquemment entraîné l’érosion du sol, la  perte de fertilité et finalement la désertification. 80 % de l'expansion des zones agricoles tropicales entre 1980-2000 s'est faite au dépend des zones forestières, ce qui a effectivement bien constituée un facteur majeur de déforestation
La zone agricole totale a augmenté de 629 millions d'hectares (ha) dans les pays en voie de développement dans les années 89 et 90
Nous observons des tensions grandissantes entre le développement des cultures alimentaires, pâturages et le maintien des forêts 
En Afrique ; Près de 60% des nouvelles terres agricoles proviennent de forêts intactes, plus 35% issues de forêts détériorées.

L'Asie du Sud a développé 60% de ces nouvelles terres agricoles sur des forêts intactes et plus de 30% sur des forêts détériorées.

Quelles sont les causes socio-économiques de la déforestation?


Les facteurs responsables de la déforestation sont très  variables, d’un pays à l’autre comme à l’intérieur d’un même pays;
 les phénomènes de déforestation sont donc toujours locaux, car ils n’ont jamais lieu au même rythme dans toutes les régions du monde.
Il y a 100 à 200 ans, on enregistrait des taux élevés de déforestation en Europe et en Amérique du Nord, mais pas sous les tropiques; aujourd’hui, c’est tout le contraire.
Au cours des débats du Forum intergouvernemental des  Nations Unies sur les forêts, la communauté internationale a reconnu que les causes de la déforestation étaient souvent de  nature socioéconomique
Les principales causes sont
 pauvreté;
 manque de sûreté du régime foncier;
 reconnaissance insuffisante, dans la législation et la  juridiction nationales, des droits et des besoins des  communautés autochtones et locales qui dépendent des  forêts;
politiques intersectorielles inadéquates;
sous-évaluation des produits forestiers et services  écosystémiques;
manque de participation;
gouvernance médiocre;
absence d’un contexte économique favorisant la gestion  durable des forêts;
commerce illicite;
manque de capacités;
manque de contexte porteur, aux niveaux national et  international;
politiques nationales faussant les marchés et encourageant la conversion de terres forestières à  d’autres  utilisations.
Quantification de la déforestation
De 1990 à 2010, l’Amérique latine a subi une perte nette  de 88 millions d’hectares de forêts, soit 9 % de  ses superficies forestières totales
Pour la première fois de son histoire, les  forêts de cette région sont tombées à moins de 50 pour cent de la superficie totale.
Si ce taux de déforestation  devait se poursuivre, l’Amérique latine n’aurait plus de forêts dans 220 ans environ.
En Afrique, les forêts couvrent environ 23 %de la  superficie totale des terres;
75 millions d’hectares de forêts (soit  10 %de la superficie totale des forêts africaines)  auraient été convertis à d’autres utilisations, entre 1990 et 2010.
La déforestation est  causée, en Afrique, par la demande de pâturages et de  terres arables, adaptées à différentes cultures.
Le fait  que le bois soit la principale source de combustible  vient  encore renforcer les pressions exercées sur les forêts  africaines, car on estime que 80 % environ du  bois utilisé dans la région sert de combustible
La FAO estime que les forêts primaires, qui sont des puits de carbone et les forêts aux écosystèmes les plus riches, ont vu leur surface diminué de plus de 40 millions d'hectares sur les dix dernières années, principalement à cause de la première exploitation forestière.
Sur 5 000 ans, les pertes cumulatives de terres forestières dans le monde entier sont estimées à 1,8 milliard d’hectares, soit  une perte moyenne nette de 360 000 hectares par an.
Les  pertes moyennes nettes se situant à environ 5,2 millions  d’hectares au cours des dix dernières années (FAO,  2010).
Les taux de déforestation et de croissance démographique ont plusieurs autres caractéristiques communes: ils ont tendance, l’un comme l’autre, à varier entre les différentes  régions du monde; ils ont aussi tendance à augmenter pendant les périodes de développement économique et à  se stabiliser, voire à baisser, lorsqu’une société atteint un certain niveau de richesse.
Si la superficie nette des forêts du monde continue à  baisser, les forêts disparaîtront de la surface du globe dans 775 ans.
La déforestation est-elle inévitable?
Les sociétés ne font pas des coupes claires dans  les forêts par simple envie de destruction ou par stupidité. Elles le font, en général, parce que les signaux du marché leur indiquent que c’est une entreprise logique et rentable.
En général, ces coûts  sont en effet pris en charge par la société, les générations futures et, souvent, les ménages  ruraux pauvres qui dépendent des ressources et  des services des forêts pour leur survie et leur  sécurité, au jour le jour.
Possibilités d’afforestation
WWF estime que 55,5 millions d’hectares de forêt seront vraisemblablement perdus d’ici 2020, mais un arrangement aujourd’hui, avec un financement suffisant, permettrait de diminuer avec succès la déforestation à près de zéro d’ici là.
Le rapport rajoute que la perte des forêts mondiales est notamment en train d’affaiblir la biodiversité mondiale, de mettre en péril les sources d’eau douce, de générer des impacts sur le régime des précipitations et de menacer les populations autochtones. 
Entre 2005 et 2010, environ 80 pays ont fait état d’une stabilisation ou d’un accroissement de leurs superficies forestières.
Parmi  les pays signalant un accroissement des superficies forestières, on trouve plusieurs pays ayant un couvert  forestier parmi les plus étendus au monde: Fédération de  Russie, États-Unis d’Amérique, Chine et Inde.
En  Afrique, la Tunisie, le Maroc et le Rwanda ont enregistré  les augmentations de couvert Forest En 2006, plus de 100 pays avaient institué un programme forestier national, incluant généralement un volet protection ou restauration des sols, de l’eau, de la diversité biologique.
57 pays ont signalé un accroissement de leur taux de boisement (mais s’agit souvent de plantations industrielles (eucalyptus, peupliers, résineux, palmiers à huile) de peu d’intérêt pour la biodiversité).
Sur les 50 pays les plus boisés : 22 présentaient en 2006 une nette reforestation..
83 pays ont reconnu que leur forêt reculait. La perte nette serait de 7,3 millions d’ha/an (soit 20 000 hectares/jour). les plus marquées.
En 2006, plus de 100 pays avaient institué un programme forestier national, incluant généralement un volet protection ou restauration des sols, de l’eau, de la diversité biologique.
57 pays ont signalé un accroissement de leur taux de boisement (mais s’agit souvent de plantations industrielles (eucalyptus, peupliers, résineux, palmiers à huile) de peu d’intérêt pour la biodiversité).
Sur les 50 pays les plus boisés : 22 présentaient en 2006 une nette reforestation..
83 pays ont reconnu que leur forêt reculait. La perte nette serait de 7,3 millions d’ha/an (soit 20 000 hectares/jour).(photo)
RÔLES CLÉS DES FORÊTS
Les forêts représentent l'un des facteurs clef pour le développement d'une économie verte,.
Chacun d'entre nous, parmi les sept milliards d'hommes présent sur terre, a sa santé physique, économique et spirituelle liée à la santé des écosystèmes forestiers
Les forêts sont également la pierre d'angle de nos économies, dont la valeur réelle a trop souvent été invisible dans les comptes nationaux
Les forêts : puits de carbone
Entre 1990 et 2007 les forêts mondiales ont absorbé presque 1/6ème de tout le carbone libéré par les émissions de combustibles fossiles.(1.1 milliard net de tonnes de carbone par an). Les émissions mondiales de combustibles fossiles ont atteint une moyenne de 6.9 milliards de tonnes par an.
Une grande quantité du dioxyde de carbone atmosphérique a été capturée par le système naturel des terres forestières, mais ce bénéfice est compensé de manière significative par les pertes en carbone dues à la déforestation tropicale (environ 2,9 milliards de tonnes de carbone par an).
La destruction de la forêt tropicale est à l’origine de 12 à 7% des émissions de gaz à effet de serre provenant des activités humaines, une proportion plus élevée que celle provenant des voitures, des poids lourds, de la marine, des avions et des trains du monde entier.
Selon le rapport Forêt Vivante du Fonds mondial pour la nature (WWF), si les gouvernements s’engagent auprès du programme international luttant pour sauver les forêts,, la déforestation pourrait être ramenée à zéro en moins de dix ans.

Cependant, il est largement admis qu'une grande biodiversité dans les forêts sont le meilleur moyen de garantir que les forêts seront capables de s'adapter aux changements actuels et futurs ».

jeudi 24 octobre 2013

Quelles sont la présentation et composantes du parc national de Bouhedma?

Crée en 1980, le parc National du Bou-Hedma s’étend sur 16.488 ha au versant sud du Djebel Bou-Hedma.Il se situe à 85 Km de GAFSA, 100 Km de Sidi Bouzid et 27 Km de la petite ville de Mezzouna , le paysage de la plaine est caractérisé par une forêt-steppe subtropicale d’Acacia raddiana.
Le Djebel Bou-Hedma qui fait partie de la chaîne de montagne Orbata Bou-Hedma culmine à 840m.Il est le dernier contre-fort de l’Atlas Saharien. La cuvette centrale Est draine les eaux de l’oued Bou-Hedma et donne lieu à la source d’AÏn Cherchera.
Le climat au nord du Djebel Bou-Hedma est un bioclimat méditerranéen aride aux hivers tempérés. Le versant Sud  et la plaine du bled Talha sont, au contraire, sous l’influence, bioclimatique continentale des hautes plaines de Gafsa et du Sahara aux hivers frais.
En été, les températures   de 45° à l’ombre, ne sont pas rares. Les vents chauds du Sahara (siroco) et les tempêtes de sable sont fréquentes.
En hiver, les nuits claires, la température peut descendre en dessous de 0°. La pluviométrie est très irrégulière et dépasse rarement 100mm par an. Les pluies tombent surtout entre l’automne et le printemps.
Ces conditions climatiques extrêmes et une exploitation agricole caractérisée par un surpâturage intensif, le déboisement de la forêt des Acacia raddiana,
Constituent une forte menace de désertification croissante pour les zones semi-désertiques du bled Talha.  L’ensemble de l’écosystème est en danger, l’augmentation de l’érosion, le déboisement et l’usure des sols conduisent à la réduction de la diversité de la flore et entraîne la disparition des espèces animales autochtones très rares et fortement décimées par une chasse abusive.
Le Parc National du Bou-Hedma a été créé pour protéger et réinstaller l’écosystème d’origine avec son tapis végétale naturel et reconstituer la richesse de sa faune sauvage par la réintroduction des espèces qui y vivaient autre fois.
L’Acacia raddina est d’une grande utilité pour la régénération naturelle de cette région aride. Ses racines descendent à plus de 60m de profondeur, ce qui permet à l’arbre de résister à plusieurs années de sécheresse. Les branches raides et épineuses se dressent contre les vents dominants du Sud et arrêtent les poussières et le sable. Par fort sirocco, les feuilles tombent pour éviter la déshydratation de l’arbre. Ces feuilles sont mélangées au sable par les fourmis et les rongeurs.
C’est ainsi qu’une couche d’humus se forme sous l’arbre et permet aux herbes de pousser. Les sols protégés se stabilisent et des herbes <<pionnières  s’installent : des graminées et autres plantes annuelles. Ensuite, ce sont les plantes pérennes qui suivent et enfin les arbustes et les arbres. C’est ainsi que les terres prises par le désert, redeviennent viables pour l’homme. Ceci peut être parfaitement observé dans les zones de protection intégrale du Parc National du Bou-Hedma.
En 1853, il y avait une forêt d’Acacia raddiana d’environ 30.000ha. En 1957, il ne restait plus que 10ha autour du Borj Bou-Hedma. Une protection appliquée depuis 1964 et les fortes pluies de 1968-1969 ont permis la régénération naturelle d’une grande partie de cette forêt steppe qui est disséminée sur 16.000 ha environ à l’heure actuelle.
Quand il pleut en hiver et au mois de mars, la région de Bou-Hedma se transforme en  champ de fleur de liliacées, des immortelles et une multitude d’autres fleurs de toutes les couleurs. La floraison est de courte durée, 1 à 2 semaines, puis les grains sont mûres et se dispersent pour garantir la survie de la plante. Les oueds les plus importants, tels-que l’oued Haddej, sont souvent remplis de lauriers roses qui préfèrent les sables et fixent le fond de l’oued avec leurs racines.
Sur la montagne se forment souvent des nuages du fait de la rencontre du  climat méditerranéen et du climat continental saharien. Les plantes et les arbres profitent de l’humidité de ces nuages  qui les entourent. Un jour de nuages correspond à 2mm de pluie. Le genévrier rouge existe encore à l’état d’arbre et on trouve l’association végétale oléolentisque.
Sur des rochers protégés poussent des câpriers d’une dimension de plusieurs mètres. Dans les dépressions caillouteuses, le calycotome soyeux, un arbuste épineux avec des fleurs jaunes, fleurit au printemps. Cet arbuste est d’une grande utilité pour arrêter l’érosion des sols et il permet aux perdreaux et aux lièvres d’élever leurs petits en sûreté. La tortue terrestre trouve également refuge sous ces arbustes épineux.
S’il pleut en novembre ou décembre, des << terfeZ  apparaissent au mois de février-mars. Il s’agit de la truffe blanche du Sahara qui pousse surtout dans les régions protégées,
Sous les hélianthèmes et l’armoise blanche, le long des dépressions d’écoulement. Cette truffe qui a très bon goût, est très prisée par les habitants du Sud. La présence de chaque plante dépend de facteurs limitant comme par exemple la température, l’eau, le vent et le sol. Leur réparation renseigne sur les types de sols que l’on trouve dans le Parc National, le climat, mais aussi sur l’état général de cet écosystème.
Dans les régions montagneuses du Sahara et leurs abords, on trouve le mouflon à manchettes (Ammontragus lervia). C’est un excellent grimpeur. On le trouve par petits groupes de 6 à plus de 20 bêtes dans les montagnes arides du Djebel Bou-Hedma.
Des grands mâles sont souvent solitaires. Ils s’abreuvent quotidiennement en été. C’est à cette époque, tôt le matin ou le soir qu’il est possible de les observer près de la source d’Ain Cherchera. Un observatoire bien camouflé a été spécialement aménagé. Le mâle du Mouflon à manchettes a de puissantes cornes recourbées vers l’arrière et une longue crinière sous le cou et entre les pattes de devant. Il peut atteindre un poids de 100 kg. A chaque printemps, la femelle met bas 1 à 2 petits.
La gazelle Dorcas est la plus petite gazelle de la Tunisie. Son poids ne dépasse guère 18 kg. Elle vit en petits groupes de femelles avec leurs petits et un mâle dominant. Les jeunes mâles sont souvent en groupe de célibataire et les mâles adultes sont isolés et ils occupent un territoire bien défini et défendu. Ce sont ces mâles qui peuvent être plus facilement observés.
En Tunisie les gazelles fréquente les piémonts des montagnes arides et le bord des sebkhas et des chotts. Bien adaptée au climat saharien, la gazelle dorcas n’a pas besoin de s’abreuver, la rosée et l’eau des plantes qu’elle broute lui suffisent. Au printemps, rarement en automne, la femelle met bas 1 petit.
Le Gondi (ctenodactylus gundi) est un petit rongeur de la forme d’un cobaye. Il vit en petites colonies dans les fentes des rochers au pied du Dj. Bou-Hedma. Cet animal se déplace rapidement sur les rochers grâce à des coussins mous et des poils sous ses pattes. Le gondi aime le soleil et pour en profiter au maximum, il s’aplati entièrement sur les rochers. Mais pendant les heures les plus chaudes de la journée ou lorsqu’il fait froid, il se met à l’abri. Il est très méfiant et émet un sifflement au premier danger pour disparaître rapidement dans son refuge. Pour échapper aux prédateurs qui chassent essentiellement à vue, tels les serpents, varans, renards, chacals et rapaces, il s’immobilise complètement et sa couleur beige se confond avec les rochers. Chaque été la femelle met bas 2 à 4 petits qui naissent avec une fourrure et les yeux ouverts.
La Gerboise (Jaculus jaculus) est une espèce strictement nocturne. Elle fréquente les steppes, les bords des sebkhas, les zones rocheuses et les plaines arides du Sud de la Tunisie. Elle se déplace par bonds et peut effectuer de longs trajets la nuit.
Sa nourriture se compose de graines, feuilles et petits pousses. Le jour les gerboises se réfugient dans un terrier, dont l’orifice est refermé derrière l’animal. C’est ainsi qu’elle se protège contre les serpents et varans. La gerboise est facilement observable la nuit dans les phares des voitures, quand elle traverse les pistes ou la route. Ses principaux prédateurs sont le renard, le chacal, les serpents, le varan et le hibou grand-duc.
L’avifaune du Bou-Hedma est très riche, surtout au printemps. Pendant la migration, beaucoup d’oiseaux s’arrêtent dans les broussailles. Les plus remarquables  sont les loriots d’Europe avec leurs couleurs noir et jaune vif et leur chant flûte. La huppe fasciée avec son long bec courbé pour retirer les insectes des trous des arbres et de la terre, et sa huppe rousse à bord noir, niche dans les tas de pierres. La rubiette de moussier, assez rare,  et les bruants striolés <<Bou-Hedma    visitent chaque année le Borj Bou-Hedma pour ramasser les miettes.
Beaucoup d’oiseaux sont originaires des régions sahariennes : le Sirli du dessert, le courvite isabelle et les engoulevents. Dans  la montagne il y a les traquets à tête blanche et le bouvreuil githagine nuancé de rose avec un bec rouge vif. Le long de la rigole d’eau qui traverse le Parc, des gangas s’abreuvent pendant la nidification et les journées très chaudes. La chevêche chasse les petits rongeurs et le hibou grand-duc, les lièvres et les gerboises.
La perdrix gambra s’est multiplié par dizaines au Parc il ne s’envole plus à l’approche des visiteurs. Pendant l’été, les guêpiers d’Europe se rassemblent sur les grands eucalyptus du Borj et leurs cris aigus d’un <<guilp   liquide dominent la région.
Le cratérope fauve vit dans les acacias raddiana. Il se nourrit d’insectes. Ses ailes sont courtes, sa queue est longue et étagée, son bec est également recourbé. Le cratérope vol mal, il préfère se déplacer dans les arbres, les fourrés et par terre. On peut l’observer notamment dans la région du Bou-Hedma.
L’aigle royal est rare. Il niche dans les falaises du Dj.Bou-Hedma. Il est reconnaissable à ses régimes primaires écartées pendant le vol. Son envergure est de 2m. Il se nourrit de petits mammifères, de perdreaux et de gangas.
Les reptiles du Bou-Hedma sont surtout visibles en été, le matin ou le soir. Au pied de la montagne, les fouettes-queues vivent sous des pierres. C’est le seul reptile qui se nourrit de plantes. Le matin, aux premiers rayons du soleil, un grand nombre de tortues grecques ( Testudo graeca) deviennent actives pour chercher des herbes, et il n’est pas rare de trouver un caméléon dans les brousailles.
         Sur les murs et les pierres, les tarentules chassent les insectes et l’agame du désert perché sur un petit arbuste, surveille la région. Le cobra dénommé<<Bouftira   dans la région, vit dans les broussailles. Son corps de couleur foncée peut atteindre 2m. Il se dresse pour impressionner sa proie et son cou devient large et presque plat. De par son alimentation, il contribue à la lutte contre la désertification. Il se nourrit en effet d’une grande quantité de petits rongeurs qui deviennent nuisibles, lorsqu’ils sont en surnombre.
Dans le Djebel Bou-Hedma vit la vipère des pyramides (Eches carinata), elle est très rare en Tunisie. Cette vipère est très venimeuse. Elle s’appelle également vipère minute. La vipère à cornes et la vipère lebetine habitent  le piedmont et la vipère des sables, la plaine.
Le varan du désert peut atteindre une longueur de 1.20m. Il se nourrit de petits rongeurs et de serpents. Autour du Borj et de la pépinière, des varans ont été lâchés pour lutter contre les petits rongeurs et les vipères. Le Tropiocolote d’Algérie (Tropiocolotes tripolitanus) est un gecko de taille moyenne qui vit sous les pierres. Il est nocturne et se nourrit d’insectes.
Le Crapaud de Maurétanie (Bufo mauritanicus) est une espèce nocturne. Sa nourriture se compose d’insectes et de mollusques. Le jour il passe sous une pierre ou d’un terrier de rongeurs abandonnés.
Un des objectifs du Parc National du Bou-Hedma est la réintroduction d’espèces animales fortement menacées ou déjà disparues du Sud de la Tunisie. Ces animaux proviennent principalement de zoos qui les élèvent pour les mettre à la disposition des projets de réintroduction.
Plus tard, le surplus des animaux réintroduits, servira à la réintroduction de ces animaux dans d’autres Réserves et Parcs Nationaux des régions sahariennes. Le lâcher en pleinte nature est également prévu.
L’antilope addax a été exterminée dans le Sud de la Tunisie vers 1930. Elle est de taille moyenne et d’allure assez lourde. C’est une antilope des régions désertiques et ses sabots élargis spongieux sont bien adaptés à l’habitat sablonneux. Elle a été réintroduite au Bou-Hedma en 1985.
L’antiolpe oryx dammah a été réintroduite au Parc en 1986, elle a été exterminée au début du siècle. L’oryx est un animal élégant, mais dangereux à cause de ses longues cornes courbées vers l’arrière. Il habite les steppes arborées arides et sahariennes. Au bou-Hedma, les Oryx se sont bien reproduits.
La gazelle damah mhorr, très rare, introduite en 1987, est  originaire du Sahara marocaine. Sa hauteur peut atteindre 100 cm et son poids jusqu’à 70 Kg. C’est une gazelle des régions sahariennes de l’Afrique du Nord. Son alimentation comprend en grande partie des feuilles. La gazelle couvre ses besoins en eau par l’ingestion de feuilles vertes d’Acacia raddiana, d’arbustes et d’herbacée.
En 1887 la dernière autruche sauvage a été tuée dans la région de Médnine. L’autruche à cou rouge de l’Afrique du nord (Struthio camelus) est devenue très rare. L’autruche pond sa couvée dans un nid de sable qui compte jusqu’à 20 œufs. Un œuf équivaut à 28 œufs de poule. Sa nourriture se compose de végétaux, d’insectes, mollusques et de reptiles. Comme l’autruche a disparu du sud du pays, elle a été intégrée au programme de réintroduction de la faune sauvage.
Historique
1853 Signalement de l’importance de la forêt d’Acacia raddiana, en tant que vestige d’une ancienne savane présaharienne.
1936 Ahmed Pacha Bey décrète le Bou-Hedma Parc d’Etat avec au moins 5.000 ha.
1963 Immatriculation de la Conservation de la Propriété Foncière sous-titre  N° 36 S Sfax
1980 Le Bou-Hedma est décrété Parc  National Archéologie.
Depuis le néolithique, il y a plus de 10.000 ans, l’homme a laissé ses traces au Bou-Hedma : des silex taillés en outils et des chambres dolmeni-formes dissimulées sous un  tumulus artificiel entouré d’un  cercle de pierres. A l’époque romaine, le Bou-Hedma était une région importante pour l’agriculture. Le piémont et même la montagne étaient aménagés en terrasses pour retenir le sol et l’eau.
D’importants ouvrages hydrauliques ont été découverts : des barrages dans le djebel, un mur de plus de huit mètres de haut et plusieurs centaines de mètres de long pour dévier les eaux de l’oued Haddej, des canaux et des bassins de retenue pour irriguer les champs et les terrasses. Les Romains avaient même  aménagé des routes pavées en pierres. Les habitants actuels utilisent encore des citernes datant de l’époque romaine.
Dans les montagnes avoisinantes, on trouve souvent des restes d’ancien jessours et de villages berbères, dont les habitants avaient une parfaite maîtrise de l’utilisation des eaux de ruissellement et des cultures sur la montagne et sur le piémont.
Ecomusée

Près du Borj Bou-Hedma se trouve un Ecomusée. Il fait fonction de centre d’accueil, d’information et de recherches. A partir de cet Ecomusée, il y a une belle vue sur le Dj. Bou-Hedma, les acacias et la faune sauvage. Non loin de ce centre existe une petite forêt de vieux eucalyptus. Une rigole qui ramène les eaux  des sources d’Ain Cherchera de la Montagne, traverse cette forêt aménagée en lieu de repos. Quelques animaux du Parc  sont exposés dans des enclos. Une rigole alimente en dehors du Parc National un abreuvoir pour le bétail et les dromadaires de la région du Bou-Hedma. 22 Km à l’Ouest du Bordj, se trouve Haddej, c’est la deuxième partie du Parc National avec de la faune sauvage et des ouvrages hydrauliques romains.