stade 1

samedi 26 octobre 2013

Quels sont les types d'exploitation des forets?


Taillis : Le taillis est un peuplement d‘arbres issu de la reproduction asexuée ou reproduction végétative d'une souche.  L’ensemble des tiges d'une même souche se nomme cépée. On distingue :
Taillis simple Pour le taillis simple, tous les brins de même souche sont coupés en même temps. Ils ont donc tous le même âge.
Taillis fureté Dans les taillis furetés, on ne récolte que les brins ayant un diamètre suffisant. Les brins trop petits sont laissés jusqu’à ce qu’ils atteignent les dimensions minimales requises. Les brins exploités provoquent des rejets. Sur une même cépée, on peut donc trouver des rejets et des brins d'âge différents.

Taillis sous futaie : c'est une forêt exploitée principalement en taillis, mais pour fournir aussi du bois d'œuvre, on laisse venir des arbres de franc-pied, c'est-à-dire issus de semis, d'âges divers.
Typiquement, un taillis est récolté par sections et par révolution. De cette façon tous les ans une récolte est disponible. Ceci a pour effet secondaire de fournir une riche variété d'habitats et donc d'être bénéfique pour la biodiversité, car le taillis a toujours des brins d'âges différents.
La période de révolution (temps entre coupes) dépend des espèces coupées, des conditions locales, et de l'utilisation à laquelle la production est destinée
La Futaie : Une futaie est un bois ou une forêt composée de  grands arbres adultes issus de semis ou plantation. On distingue
La Futaie régulière Une futaie est dite régulière si, à l'échelle de la parcelle, tous les arbres des essences principales sont d'âge proche. Les arbres des peuplements équiens peuvent être issus de plantation, ou de régénération naturelle. Ils sont souvent de la même essence (dans ce cas, le peuplement est qualifié de "monospécifique")
La futaie régulière passe successivement par plusieurs stades: celui de semi, de fourré, de gaulis, de perchis et enfin celui de futaie.
La limite des stades, ainsi que leur nom, varie selon les auteurs..
un gaulis est un jeune peuplement constitué de jeunes arbres (gaules) de moins de 5 cm de diamètre et de 3 à 6 m de hauteur.
un fourré est un peuplement forestier équien constitué de jeunes arbres, de 1 à 3 m, trop serrés pour que leurs branches, entrelacées permettent une circulation aisée.
Le gaulis est un stade dans le développement d'une futaie équienne (entre 10 et 20 ans).
un perchis est le stade de développement d'un peuplement équien, consécutif à celui du gaulis  à tiges rigides, d'un diamètre de 5 à 20 cm.
A chaque stade correspond un certain nombre d'opérations sylvicoles: par exemple, le dépressage se fera pendant le fourré, tandis que les coupes d'éclaircie se font pendant le stade de futaie
A la fin de chaque cycle, l'ensemble du peuplement est coupé, soit directement dans son entier, soit par le biais de coupes progressives répartis dans le temps.
   Futaie irrégulière
La futaie irrégulière est un système d'aménagement inéquienne: dans ce cas, la forêt est divisée en peuplements forestiers où il y a plusieurs classes d'âge.
On peut décrire un peuplement de futaie irrégulière comme un micro-peuplement qui peut avoir une composition monospécifique ou mélangée, et avoir une structure verticale à un, deux ou plusieurs étages.
Le régime de la futaie irrégulière vise à maintenir le caractère hétérogène des peuplements forestiers.
L'un des avantages de la futaie irrégulière sur la futaie régulière est qu'en l'absence de coupe rase, la parcelle n'est jamais mise à nu, ce qui permet à la forêt de remplir efficacement certaines de ses fonctions, comme la protection des sols contre les érosions.
Futaie jardinée
La futaie jardinée est un cas particulier de la futaie irrégulière, où le but est d'obtenir une structure d'âge qui assure une production régulière et continue de biens et de services. On cherche alors à produire une forêt avec un mélange intime d'arbres d'âges différents, avec une ouverture suffisante du couvert pour assurer une régénération et une promotion constante des arbres.
On cherche aussi à contrôler le nombre d'individus par classe d'âge de manière à assurer une production continue d'arbres matures à long terme.
Elle comporte, sur une étendue minimale, l'ensemble des états de développement. Régulièrement les arbres ayant atteint un diamètre objectif (fonction de leur état sanitaire et de leur qualité) sont récoltés.
On y trouve donc des arbres de tous âges au sein d'un même peuplement. Ultimement le peuplement atteint un état d'équilibre, où le nombre d'arbres est stable, le nombre de tiges récoltées et mortes de manière naturelle étant égal au nombre de nouveaux semis établis.
Ce système de gestion permet d'obtenir des revenus réguliers par des récoltes périodiques et progressives, en optimisant le potentiel de chaque arbre.
L'atteinte et le maintien de l'état d'équilibre de la futaie jardinée requiert des interventions légères, régulières et fréquentes. Il s'agit donc d'un mode de gestion intensive, qui nécessite un suivi constant et une certaine habileté technique.
Qu'est-ce que  la déforestation?
La déforestation résulte d'une surexploitation de la ressource forestière et/ou d'une destruction des forêts (défrichements) par l'homme telles aboutissant à un changement de l'occupation du sol (forêt remplacée par un territoire urbain, des voies de transport, des milieux cultivé ou pâturage, un désert...
 La réduction, la modification et l’élimination des forêts – en un mot, la déforestation – ne sont pas  un phénomène récent: elles remontent à l’arrivée des êtres humains sur terre et constituent l’un des processus essentiels qui ont marqué l’histoire  de la transformation des terres forestières par  l’être humain.
Les forêts ont évolué sur des millions d’années. Les ères glaciaires ont duré de 80 000 à 100 000 ans, entrecoupés par des périodes interglaciaires plus chaudes de 10 000 à 15 000 ans. La dernière grande ère glaciaire s’est terminée il y a environ  10 000 ans, laissant des forêts sur près de 6 milliards  d’hectares, soit près de 45 %des terres émergées  de la planète. Au cours des 10 000 dernières années, des cycles successifs de changement du climat et des  températures ont continué à avoir des effets sur les forêts  du globe, alors que les effets de l’activité humaine ont  commencé à se faire de plus en plus sentir.
En Afrique du Nord et dans  le bassin méditerranéen, le bois servait à la construction de navires, au chauffage, à la cuisson des aliments,  à l’approvisionnement en combustible des fours à  céramique et à métaux et à la fabrication de caisses. La déforestation s’est intensifiée, parce que les Romains avaient coutume de couper les arbres de part et d’autre de leurs routes, sur une grande distance, pour réduire les risques d’embuscades. Après la chute de Rome, au cinquième siècle, certaines forêts de la région ont mis plusieurs siècles à se régénérer
La conquête arabe en Méditerranée, entre 700 et 900, a été déterminée par la demande croissante de terres cultivables et a été réalisée grâce aux navires construits avec du bois.
L’invasion des hilaliens  (1050) à eu des effets destructeurs sur les forêts tunisiennes par défrichements et incendies provoquées
Sur plusieurs siècles, les forêts de la Méditerranée ont été progressivement épuisées et les populations d’Afrique du Nord ont manqué de bois
De nos jours, les quelques forêts restantes sont bien  protégées et des programmes de boisement augmentent  actuellement les superficies forestières
La protection des forêts a été facilitée par la  gestion communautaire traditionnelle des ressources  naturelles; certains de ces systèmes, comme le système  Agdal du Maroc, ont démontré qu’ils étaient capables de s’adapter à des changements d’origine interne et externe
D'un point de vue historique, on peut comprendre à quel point il est difficile de préserver les forêts et d’assurer un juste équilibre entre  la conservation et l’exploitation des forêts,

Les décideurs doivent  tenir compte du paradoxe suivant: les forêts, les produits forestiers et les services éco systémiques rendus  par les forêts sont essentiels, mais dans certaines circonstances, des exigences plus pressantes se font pour l’utilisation des sols occupés par les forêts.