Taillis : Le taillis est un
peuplement d‘arbres issu de la reproduction asexuée ou reproduction végétative
d'une souche. L’ensemble des tiges d'une
même souche se nomme cépée. On distingue :
Taillis simple Pour le taillis
simple, tous les brins de même souche sont coupés en même temps. Ils ont donc
tous le même âge.
Taillis fureté Dans les taillis
furetés, on ne récolte que les brins ayant un diamètre suffisant. Les brins
trop petits sont laissés jusqu’à ce qu’ils atteignent les dimensions minimales
requises. Les brins exploités provoquent des rejets. Sur une même cépée, on
peut donc trouver des rejets et des brins d'âge différents.
Taillis sous futaie : c'est une forêt
exploitée principalement en taillis, mais pour fournir aussi du bois d'œuvre,
on laisse venir des arbres de franc-pied, c'est-à-dire issus de semis, d'âges
divers.
Typiquement, un taillis est récolté
par sections et par révolution. De cette façon tous les ans une récolte est
disponible. Ceci a pour effet secondaire de fournir une riche variété
d'habitats et donc d'être bénéfique pour la biodiversité, car le taillis a
toujours des brins d'âges différents.
La période de révolution (temps entre
coupes) dépend des espèces coupées, des conditions locales, et de l'utilisation
à laquelle la production est destinée
La Futaie : Une futaie est un bois ou
une forêt composée de grands arbres
adultes issus de semis ou plantation. On distingue
La Futaie régulière Une futaie est
dite régulière si, à l'échelle de la parcelle, tous les arbres des essences
principales sont d'âge proche. Les arbres des peuplements équiens peuvent être
issus de plantation, ou de régénération naturelle. Ils sont souvent de la même
essence (dans ce cas, le peuplement est qualifié de "monospécifique")
La futaie régulière passe
successivement par plusieurs stades: celui de semi, de fourré, de gaulis, de
perchis et enfin celui de futaie.
La limite des stades, ainsi que leur
nom, varie selon les auteurs..
un gaulis est un jeune peuplement
constitué de jeunes arbres (gaules) de moins de 5 cm de diamètre et de 3 à 6 m
de hauteur.
un fourré est un peuplement forestier
équien constitué de jeunes arbres, de 1 à 3 m, trop serrés pour que leurs
branches, entrelacées permettent une circulation aisée.
Le gaulis est un stade dans le
développement d'une futaie équienne (entre 10 et 20 ans).
un perchis est le stade de
développement d'un peuplement équien, consécutif à celui du gaulis à tiges rigides, d'un diamètre de 5 à 20 cm.
A chaque stade correspond un certain
nombre d'opérations sylvicoles: par exemple, le dépressage se fera pendant le
fourré, tandis que les coupes d'éclaircie se font pendant le stade de futaie
A la fin de chaque cycle, l'ensemble
du peuplement est coupé, soit directement dans son entier, soit par le biais de
coupes progressives répartis dans le temps.
Futaie irrégulière
La futaie irrégulière est un système
d'aménagement inéquienne: dans ce cas, la forêt est divisée en peuplements
forestiers où il y a plusieurs classes d'âge.
On peut décrire un peuplement de
futaie irrégulière comme un micro-peuplement qui peut avoir une composition
monospécifique ou mélangée, et avoir une structure verticale à un, deux ou
plusieurs étages.
Le régime de la futaie irrégulière
vise à maintenir le caractère hétérogène des peuplements forestiers.
L'un des avantages de la futaie
irrégulière sur la futaie régulière est qu'en l'absence de coupe rase, la
parcelle n'est jamais mise à nu, ce qui permet à la forêt de remplir
efficacement certaines de ses fonctions, comme la protection des sols contre
les érosions.
Futaie jardinée
La futaie jardinée est un cas
particulier de la futaie irrégulière, où le but est d'obtenir une structure
d'âge qui assure une production régulière et continue de biens et de services.
On cherche alors à produire une forêt avec un mélange intime d'arbres d'âges
différents, avec une ouverture suffisante du couvert pour assurer une
régénération et une promotion constante des arbres.
On cherche aussi à contrôler le
nombre d'individus par classe d'âge de manière à assurer une production
continue d'arbres matures à long terme.
Elle comporte, sur une étendue
minimale, l'ensemble des états de développement. Régulièrement les arbres ayant
atteint un diamètre objectif (fonction de leur état sanitaire et de leur
qualité) sont récoltés.
On y trouve donc des arbres de tous
âges au sein d'un même peuplement. Ultimement le peuplement atteint un état
d'équilibre, où le nombre d'arbres est stable, le nombre de tiges récoltées et
mortes de manière naturelle étant égal au nombre de nouveaux semis établis.
Ce système de gestion permet
d'obtenir des revenus réguliers par des récoltes périodiques et progressives,
en optimisant le potentiel de chaque arbre.
L'atteinte et le maintien de l'état
d'équilibre de la futaie jardinée requiert des interventions légères,
régulières et fréquentes. Il s'agit donc d'un mode de gestion intensive, qui
nécessite un suivi constant et une certaine habileté technique.
Qu'est-ce que la déforestation?
La déforestation résulte d'une
surexploitation de la ressource forestière et/ou d'une destruction des forêts
(défrichements) par l'homme telles aboutissant à un changement de l'occupation
du sol (forêt remplacée par un territoire urbain, des voies de transport, des
milieux cultivé ou pâturage, un désert...
La réduction, la modification et l’élimination
des forêts – en un mot, la déforestation – ne sont pas un phénomène récent: elles remontent à
l’arrivée des êtres humains sur terre et constituent l’un des processus
essentiels qui ont marqué l’histoire de
la transformation des terres forestières par l’être humain.
Les forêts ont évolué sur des
millions d’années. Les ères glaciaires ont duré de 80 000 à 100 000 ans,
entrecoupés par des périodes interglaciaires plus chaudes de 10 000 à 15 000
ans. La dernière grande ère glaciaire s’est terminée il y a environ 10 000 ans, laissant des forêts sur près de 6
milliards d’hectares, soit près de 45
%des terres émergées de la planète. Au
cours des 10 000 dernières années, des cycles successifs de changement du
climat et des températures ont continué
à avoir des effets sur les forêts du
globe, alors que les effets de l’activité humaine ont commencé à se faire de plus en plus sentir.
En Afrique du Nord et dans le bassin méditerranéen, le bois servait à la
construction de navires, au chauffage, à la cuisson des aliments, à l’approvisionnement en combustible des
fours à céramique et à métaux et à la
fabrication de caisses. La déforestation s’est intensifiée, parce que les
Romains avaient coutume de couper les arbres de part et d’autre de leurs
routes, sur une grande distance, pour réduire les risques d’embuscades. Après
la chute de Rome, au cinquième siècle, certaines forêts de la région ont mis
plusieurs siècles à se régénérer
La conquête arabe en Méditerranée,
entre 700 et 900, a été déterminée par la demande croissante de terres
cultivables et a été réalisée grâce aux navires construits avec du bois.
L’invasion des hilaliens (1050) à eu des effets destructeurs sur les
forêts tunisiennes par défrichements et incendies provoquées
Sur plusieurs siècles, les forêts de
la Méditerranée ont été progressivement épuisées et les populations d’Afrique
du Nord ont manqué de bois
De nos jours, les quelques forêts
restantes sont bien protégées et des
programmes de boisement augmentent
actuellement les superficies forestières
La protection des forêts a été
facilitée par la gestion communautaire
traditionnelle des ressources
naturelles; certains de ces systèmes, comme le système Agdal du Maroc, ont démontré qu’ils étaient
capables de s’adapter à des changements d’origine interne et externe
D'un point de vue historique, on peut
comprendre à quel point il est difficile de préserver les forêts et d’assurer
un juste équilibre entre la conservation
et l’exploitation des forêts,
Les décideurs doivent tenir compte du paradoxe suivant: les forêts,
les produits forestiers et les services éco systémiques rendus par les forêts sont essentiels, mais dans
certaines circonstances, des exigences plus pressantes se font pour l’utilisation
des sols occupés par les forêts.