Les facteurs responsables de la
déforestation sont très variables, d’un
pays à l’autre comme à l’intérieur d’un même pays;
les phénomènes de déforestation sont donc
toujours locaux, car ils n’ont jamais lieu au même rythme dans toutes les
régions du monde.
Il y a 100 à 200 ans, on enregistrait
des taux élevés de déforestation en Europe et en Amérique du Nord, mais pas
sous les tropiques; aujourd’hui, c’est tout le contraire.
Au cours des débats du Forum
intergouvernemental des Nations Unies
sur les forêts, la communauté internationale a reconnu que les causes de la
déforestation étaient souvent de nature
socioéconomique
Les principales causes sont
pauvreté;
manque de sûreté du régime foncier;
reconnaissance insuffisante, dans la
législation et la juridiction nationales,
des droits et des besoins des
communautés autochtones et locales qui dépendent des forêts;
politiques intersectorielles
inadéquates;
sous-évaluation des produits
forestiers et services écosystémiques;
manque de participation;
gouvernance médiocre;
absence d’un contexte économique
favorisant la gestion durable des
forêts;
commerce illicite;
manque de capacités;
manque de contexte porteur, aux
niveaux national et international;
politiques nationales faussant les
marchés et encourageant la conversion de terres forestières à d’autres
utilisations.
Quantification de la déforestation
De 1990 à 2010, l’Amérique latine a
subi une perte nette de 88 millions
d’hectares de forêts, soit 9 % de ses
superficies forestières totales
Pour la première fois de son
histoire, les forêts de cette région
sont tombées à moins de 50 pour cent de la superficie totale.
Si ce taux de déforestation devait se poursuivre, l’Amérique latine
n’aurait plus de forêts dans 220 ans environ.
En Afrique, les forêts couvrent
environ 23 %de la superficie totale des
terres;
75 millions d’hectares de forêts
(soit 10 %de la superficie totale des
forêts africaines) auraient été
convertis à d’autres utilisations, entre 1990 et 2010.
La déforestation est causée, en Afrique, par la demande de
pâturages et de terres arables, adaptées
à différentes cultures.
Le fait que le bois soit la principale source de
combustible vient encore renforcer les pressions exercées sur
les forêts africaines, car on estime que
80 % environ du bois utilisé dans la
région sert de combustible
La FAO estime que les forêts
primaires, qui sont des puits de carbone et les forêts aux écosystèmes les plus
riches, ont vu leur surface diminué de plus de 40 millions d'hectares sur les
dix dernières années, principalement à cause de la première exploitation
forestière.
Sur 5 000 ans, les pertes cumulatives
de terres forestières dans le monde entier sont estimées à 1,8 milliard
d’hectares, soit une perte moyenne nette
de 360 000 hectares par an.
Les
pertes moyennes nettes se situant à environ 5,2 millions d’hectares au cours des dix dernières années
(FAO, 2010).
Les taux de déforestation et de
croissance démographique ont plusieurs autres caractéristiques communes: ils
ont tendance, l’un comme l’autre, à varier entre les différentes régions du monde; ils ont aussi tendance à
augmenter pendant les périodes de développement économique et à se stabiliser, voire à baisser, lorsqu’une
société atteint un certain niveau de richesse.
Si la superficie nette des forêts du
monde continue à baisser, les forêts
disparaîtront de la surface du globe dans 775 ans.
La déforestation est-elle inévitable?
Les sociétés ne font pas des coupes
claires dans les forêts par simple envie
de destruction ou par stupidité. Elles le font, en général, parce que les
signaux du marché leur indiquent que c’est une entreprise logique et rentable.
En général, ces coûts sont en effet pris en charge par la société,
les générations futures et, souvent, les ménages ruraux pauvres qui dépendent des ressources
et des services des forêts pour leur
survie et leur sécurité, au jour le
jour.
Possibilités d’afforestation
WWF estime que 55,5 millions
d’hectares de forêt seront vraisemblablement perdus d’ici 2020, mais un
arrangement aujourd’hui, avec un financement suffisant, permettrait de diminuer
avec succès la déforestation à près de zéro d’ici là.
Le rapport rajoute que la perte des
forêts mondiales est notamment en train d’affaiblir la biodiversité mondiale,
de mettre en péril les sources d’eau douce, de générer des impacts sur le
régime des précipitations et de menacer les populations autochtones.
Entre 2005 et 2010, environ 80 pays
ont fait état d’une stabilisation ou d’un accroissement de leurs superficies
forestières.
Parmi
les pays signalant un accroissement des superficies forestières, on
trouve plusieurs pays ayant un couvert
forestier parmi les plus étendus au monde: Fédération de Russie, États-Unis d’Amérique, Chine et Inde.
En
Afrique, la Tunisie, le Maroc et le Rwanda ont enregistré les augmentations de couvert Forest En 2006,
plus de 100 pays avaient institué un programme forestier national, incluant
généralement un volet protection ou restauration des sols, de l’eau, de la
diversité biologique.
57 pays ont signalé un accroissement
de leur taux de boisement (mais s’agit souvent de plantations industrielles
(eucalyptus, peupliers, résineux, palmiers à huile) de peu d’intérêt pour la
biodiversité).
Sur les 50 pays les plus boisés : 22
présentaient en 2006 une nette reforestation..
83 pays ont reconnu que leur forêt
reculait. La perte nette serait de 7,3 millions d’ha/an (soit 20 000
hectares/jour). les plus marquées.
En 2006, plus de 100 pays avaient
institué un programme forestier national, incluant généralement un volet
protection ou restauration des sols, de l’eau, de la diversité biologique.
57 pays ont signalé un accroissement
de leur taux de boisement (mais s’agit souvent de plantations industrielles
(eucalyptus, peupliers, résineux, palmiers à huile) de peu d’intérêt pour la
biodiversité).
Sur les 50 pays les plus boisés : 22
présentaient en 2006 une nette reforestation..
83 pays ont reconnu que leur forêt
reculait. La perte nette serait de 7,3 millions d’ha/an (soit 20 000
hectares/jour).(photo)
RÔLES CLÉS DES FORÊTS
Les forêts représentent l'un des
facteurs clef pour le développement d'une économie verte,.
Chacun d'entre nous, parmi les sept
milliards d'hommes présent sur terre, a sa santé physique, économique et spirituelle
liée à la santé des écosystèmes forestiers
Les forêts sont également la pierre
d'angle de nos économies, dont la valeur réelle a trop souvent été invisible
dans les comptes nationaux
Les forêts : puits de carbone
Entre 1990 et 2007 les forêts mondiales
ont absorbé presque 1/6ème de tout le carbone libéré par les émissions de
combustibles fossiles.(1.1 milliard net de tonnes de carbone par an). Les
émissions mondiales de combustibles fossiles ont atteint une moyenne de 6.9
milliards de tonnes par an.
Une grande quantité du dioxyde de
carbone atmosphérique a été capturée par le système naturel des terres
forestières, mais ce bénéfice est compensé de manière significative par les
pertes en carbone dues à la déforestation tropicale (environ 2,9 milliards de
tonnes de carbone par an).
La destruction de la forêt tropicale
est à l’origine de 12 à 7% des émissions de gaz à effet de serre provenant des
activités humaines, une proportion plus élevée que celle provenant des
voitures, des poids lourds, de la marine, des avions et des trains du monde
entier.
Selon le rapport Forêt Vivante du
Fonds mondial pour la nature (WWF), si les gouvernements s’engagent auprès du
programme international luttant pour sauver les forêts,, la déforestation
pourrait être ramenée à zéro en moins de dix ans.
Cependant, il est largement admis
qu'une grande biodiversité dans les forêts sont le meilleur moyen de garantir
que les forêts seront capables de s'adapter aux changements actuels et futurs
».