stade 1

samedi 26 octobre 2013

Quelles sont les causes socio-économiques de la déforestation?


Les facteurs responsables de la déforestation sont très  variables, d’un pays à l’autre comme à l’intérieur d’un même pays;
 les phénomènes de déforestation sont donc toujours locaux, car ils n’ont jamais lieu au même rythme dans toutes les régions du monde.
Il y a 100 à 200 ans, on enregistrait des taux élevés de déforestation en Europe et en Amérique du Nord, mais pas sous les tropiques; aujourd’hui, c’est tout le contraire.
Au cours des débats du Forum intergouvernemental des  Nations Unies sur les forêts, la communauté internationale a reconnu que les causes de la déforestation étaient souvent de  nature socioéconomique
Les principales causes sont
 pauvreté;
 manque de sûreté du régime foncier;
 reconnaissance insuffisante, dans la législation et la  juridiction nationales, des droits et des besoins des  communautés autochtones et locales qui dépendent des  forêts;
politiques intersectorielles inadéquates;
sous-évaluation des produits forestiers et services  écosystémiques;
manque de participation;
gouvernance médiocre;
absence d’un contexte économique favorisant la gestion  durable des forêts;
commerce illicite;
manque de capacités;
manque de contexte porteur, aux niveaux national et  international;
politiques nationales faussant les marchés et encourageant la conversion de terres forestières à  d’autres  utilisations.
Quantification de la déforestation
De 1990 à 2010, l’Amérique latine a subi une perte nette  de 88 millions d’hectares de forêts, soit 9 % de  ses superficies forestières totales
Pour la première fois de son histoire, les  forêts de cette région sont tombées à moins de 50 pour cent de la superficie totale.
Si ce taux de déforestation  devait se poursuivre, l’Amérique latine n’aurait plus de forêts dans 220 ans environ.
En Afrique, les forêts couvrent environ 23 %de la  superficie totale des terres;
75 millions d’hectares de forêts (soit  10 %de la superficie totale des forêts africaines)  auraient été convertis à d’autres utilisations, entre 1990 et 2010.
La déforestation est  causée, en Afrique, par la demande de pâturages et de  terres arables, adaptées à différentes cultures.
Le fait  que le bois soit la principale source de combustible  vient  encore renforcer les pressions exercées sur les forêts  africaines, car on estime que 80 % environ du  bois utilisé dans la région sert de combustible
La FAO estime que les forêts primaires, qui sont des puits de carbone et les forêts aux écosystèmes les plus riches, ont vu leur surface diminué de plus de 40 millions d'hectares sur les dix dernières années, principalement à cause de la première exploitation forestière.
Sur 5 000 ans, les pertes cumulatives de terres forestières dans le monde entier sont estimées à 1,8 milliard d’hectares, soit  une perte moyenne nette de 360 000 hectares par an.
Les  pertes moyennes nettes se situant à environ 5,2 millions  d’hectares au cours des dix dernières années (FAO,  2010).
Les taux de déforestation et de croissance démographique ont plusieurs autres caractéristiques communes: ils ont tendance, l’un comme l’autre, à varier entre les différentes  régions du monde; ils ont aussi tendance à augmenter pendant les périodes de développement économique et à  se stabiliser, voire à baisser, lorsqu’une société atteint un certain niveau de richesse.
Si la superficie nette des forêts du monde continue à  baisser, les forêts disparaîtront de la surface du globe dans 775 ans.
La déforestation est-elle inévitable?
Les sociétés ne font pas des coupes claires dans  les forêts par simple envie de destruction ou par stupidité. Elles le font, en général, parce que les signaux du marché leur indiquent que c’est une entreprise logique et rentable.
En général, ces coûts  sont en effet pris en charge par la société, les générations futures et, souvent, les ménages  ruraux pauvres qui dépendent des ressources et  des services des forêts pour leur survie et leur  sécurité, au jour le jour.
Possibilités d’afforestation
WWF estime que 55,5 millions d’hectares de forêt seront vraisemblablement perdus d’ici 2020, mais un arrangement aujourd’hui, avec un financement suffisant, permettrait de diminuer avec succès la déforestation à près de zéro d’ici là.
Le rapport rajoute que la perte des forêts mondiales est notamment en train d’affaiblir la biodiversité mondiale, de mettre en péril les sources d’eau douce, de générer des impacts sur le régime des précipitations et de menacer les populations autochtones. 
Entre 2005 et 2010, environ 80 pays ont fait état d’une stabilisation ou d’un accroissement de leurs superficies forestières.
Parmi  les pays signalant un accroissement des superficies forestières, on trouve plusieurs pays ayant un couvert  forestier parmi les plus étendus au monde: Fédération de  Russie, États-Unis d’Amérique, Chine et Inde.
En  Afrique, la Tunisie, le Maroc et le Rwanda ont enregistré  les augmentations de couvert Forest En 2006, plus de 100 pays avaient institué un programme forestier national, incluant généralement un volet protection ou restauration des sols, de l’eau, de la diversité biologique.
57 pays ont signalé un accroissement de leur taux de boisement (mais s’agit souvent de plantations industrielles (eucalyptus, peupliers, résineux, palmiers à huile) de peu d’intérêt pour la biodiversité).
Sur les 50 pays les plus boisés : 22 présentaient en 2006 une nette reforestation..
83 pays ont reconnu que leur forêt reculait. La perte nette serait de 7,3 millions d’ha/an (soit 20 000 hectares/jour). les plus marquées.
En 2006, plus de 100 pays avaient institué un programme forestier national, incluant généralement un volet protection ou restauration des sols, de l’eau, de la diversité biologique.
57 pays ont signalé un accroissement de leur taux de boisement (mais s’agit souvent de plantations industrielles (eucalyptus, peupliers, résineux, palmiers à huile) de peu d’intérêt pour la biodiversité).
Sur les 50 pays les plus boisés : 22 présentaient en 2006 une nette reforestation..
83 pays ont reconnu que leur forêt reculait. La perte nette serait de 7,3 millions d’ha/an (soit 20 000 hectares/jour).(photo)
RÔLES CLÉS DES FORÊTS
Les forêts représentent l'un des facteurs clef pour le développement d'une économie verte,.
Chacun d'entre nous, parmi les sept milliards d'hommes présent sur terre, a sa santé physique, économique et spirituelle liée à la santé des écosystèmes forestiers
Les forêts sont également la pierre d'angle de nos économies, dont la valeur réelle a trop souvent été invisible dans les comptes nationaux
Les forêts : puits de carbone
Entre 1990 et 2007 les forêts mondiales ont absorbé presque 1/6ème de tout le carbone libéré par les émissions de combustibles fossiles.(1.1 milliard net de tonnes de carbone par an). Les émissions mondiales de combustibles fossiles ont atteint une moyenne de 6.9 milliards de tonnes par an.
Une grande quantité du dioxyde de carbone atmosphérique a été capturée par le système naturel des terres forestières, mais ce bénéfice est compensé de manière significative par les pertes en carbone dues à la déforestation tropicale (environ 2,9 milliards de tonnes de carbone par an).
La destruction de la forêt tropicale est à l’origine de 12 à 7% des émissions de gaz à effet de serre provenant des activités humaines, une proportion plus élevée que celle provenant des voitures, des poids lourds, de la marine, des avions et des trains du monde entier.
Selon le rapport Forêt Vivante du Fonds mondial pour la nature (WWF), si les gouvernements s’engagent auprès du programme international luttant pour sauver les forêts,, la déforestation pourrait être ramenée à zéro en moins de dix ans.

Cependant, il est largement admis qu'une grande biodiversité dans les forêts sont le meilleur moyen de garantir que les forêts seront capables de s'adapter aux changements actuels et futurs ».