La flore du parc national de Chambi
varie en fonction de l’altitude et de l’exploitation. Dans les endroits les
plus élevés près des sommets la végétation est abondante et variée.
Le Chêne-vert en est l’essence la
plus caractéristique.
On rencontre également des cotonéasters
des pistacia térébinthus et même des tulipes sauvages. Plus d 80 espèces de
plantes ont été dénombrées près du sommet du djebel Champi.
Au
fur et à mesure qu’on descend en altitude ; la flore change car le climat devient plus tempérée
plus aride. C’est la foret de pin d’Alep qui revêt une grande importance pour
la protection du sol contre l’érosion. Les racines fixent les terres et permettent
l’infiltration des eaux de ruissellement qui réalimentent la nappe phréatique
et les puits de surface des agriculteurs de la région.
En arrêtant le vent, la foret
influence également le climat les remous thermiques et l’évapotranspiration du
foret ; crèvent les nuages de passage et font tomber des pluies bénéfiques.
Le
sous-bois du foret de pin d’Alep se compose de genévriers de Phénicie de
cistes de globulaires de romarins «et d’armoises blanches avec lesquelles on
faits des médicaments contre les lourdeurs d’estomac.
Apres la pineraie, les grandes
touffes de diss sont progressivement remplacées par l’alfa qui pousse partout
sur les hauts plateaux entourant le Chambi. Ces graminées vivaces couvrent une
superficie de 45000 ha dans la Tunisie central.
Caractéristiques des régions arides l’alfa
sert à la fabrication du papier, mais joue surtout un rôle écologique en protégeant
le sol fragile contre l’érosion.
Le cactus inerme n’est pas originaire
de Tunisie. Actuellement il est planté partout dans la région et sert de réserve
fourragère pour le bétail. Il est également utile pour la faune sauvage été,
lorsque les sources de djebel sont à sec. L’eau qu’il contient permet aux gazelles,
lièvres et perdreau de se désaltérer
Parmi les touffes d’alfa poussent des
globulaires et lorsque le printemps, la végétation de Chambi commence à fleurir
après les pluies de février –mars, le bleu vif de ces globulaires domine le
paysage
La rétama sphaerocarpa avec ses
fleurs jaunes et les genets bordent les
pistes et les clairières du parc Des relevés récents dès la végétation ont démontré
que depuis la mise en défens du parc en 1980, le nombre d’espèces a quadruplé.
Le romarin se rencontre partout .Il
contribue à la régénération naturelle des pins grâce au micro climat qu’il
offre sous ses feuillages. Il sert également d’abri pour la reproduction de
plusieurs espèces animales notamment des perdrix et des lièvres. Ses fleurs
bleues sont butinées par les abeilles et sa distillation produit une essence très
recherchée en parfumerie.